Quatre ans, c'est court!

Libertés neuchâteloises n°11 - Edition du 17 juin 2022

Quatre ans, c’est court ! C’est court pour mettre en œuvre un programme politique. C’est court pour proposer, changer et réformer. C’est court, aussi, pour prendre possession des outils parlementaires, pour découvrir le Château et pour comprendre le fonctionnement pointu de nos institutions. C’est court, mais c’est habituel. Tous les quatre ans, le Conseil d’Etat et le Parlement se renouvellent dans notre canton, c’est ainsi que le peuple l’a voulu.

(Grand Conseil neuchâtelois, archives aes)

Mais cette législature est différente des autres. Tout d’abord parce que, à la suite de la réforme des institutions, la députation a été réduite à cent membres. Une nouvelle répartition qui a également touché le fonctionnement des commissions du Parlement. Moins de membres, donc davantage de travail pour chaque député. Mais la nouvelle composition a également joué un rôle intéressant. Plus de jeunes et plus de femmes : une phrase à l’allure d’une ambition sociétale qui a largement fait ses preuves il y a un an. C’est avec un Parlement rajeuni et féminisé que la législature s’est lancée.

Un mot encore s’agissant de la composition du Parlement : le taux de renouvellement. Le nombre de nouveaux membres du Grand Conseil a fait couler beaucoup d’encre dans les médias romands. Comment allait-on assurer la continuité dans les dossiers ? Après une année, il n’est probablement que très peu risqué d’affirmer qu’aucun retard n’a été pris, du moins pas en raison de cet élément.

En revanche, le défi reste de taille puisque la loi d’organisation du Grand Conseil reste imposante et extrêmement difficile à maîtriser, même pour les anciens. Entre les questions, les interpellations, les postulats et autres motions, la répartition du temps de parole, le protocole et la tenue de séance, il n’est pas aisé de s’approprier les outils dont dispose le Parlement pour travailler.

Mais après une année le constat est clair : les choses évoluent très rapidement et les membres du Grand Conseil ont su trouver leur place. Plusieurs dossiers importants ont été traités comme la Cour des comptes, les soins dentaires ou la loi sur les déchets et les sites pollués. Les prochains mois promettent encore de nombreux débats puisque le plan climat, notamment, donnera une ligne claire de la politique neuchâteloise, mais surtout de la volonté des partis de gauche de consolider le fragile équilibre de notre canton.

Quatre ans, c’est court… Il en reste trois, alors poursuivons le travail sur cette voie !

Quentin Di Meo, député et vice-président du PLRN