Laurent Favre est désormais le vétéran des candidats du PLR pour le Conseil d’Etat. Cela fait onze ans qu’il siège au Gouvernement neuchâtelois. Il espère poursuivre son mandat et mener ainsi encore pendant quatre ans les dossiers qui l’animent.
Laurent Favre, vous briguez un nouveau mandat au Conseil d’Etat. Comment anticipez-vous la campagne à venir?
En tant que Conseiller d’Etat en fonction, il faut d’abord continuer d’assurer un très haut niveau d’engagement dans les réformes et projets que nous conduisons. Cela ne laisse pas beaucoup de temps. Nous avons néanmoins fait un bon travail d’évaluation de la situation, avec la présidence du parti, afin de poursuivre nos efforts lors de la prochaine législature vers encore plus de qualité de vie dans le canton.
Quel bilan tirez-vous de la législature qui se termine, qui a vu trois membres du PLR siéger au Conseil d’Etat?
Le Gouvernement a travaillé de manière engagée et collégiale pour renforcer l’attractivité du canton et sa durabilité. La situation actuelle – comptes et budgets équilibrés, baisse fiscale, concrétisation des grands projets de mobilité, croissance démographique et économique, taux de chômage relativement bas, réduction de l’empreinte carbone - montre des résultats probants, qui méritent toutefois d’être poursuivis et renforcés. Cela passe par des majorités de centre droit au Grand Conseil et au Conseil d’Etat.
Quels sont les trois dossiers que vous allez mettre en avant durant la campagne?
Tout d’abord, réduire progressivement la charge fiscale des personnes physiques pour augmenter le pouvoir d’achat des familles et renforcer notre attractivité résidentielle.
Ensuite, poursuivre notre engagement pour concrétiser les projets d’infrastructure de la stratégie Mobilité 2030 que sont notamment les contournements routiers du Locle et de La Chaux-de-Fonds, la ligne ferroviaire directe et toute une série de projets importants dans les régions. Nous veillerons à ce que les économies prévues par la Confédération mais aussi les tenants d’une politique de décroissance ne les remettent pas en question.
Enfin, continuer de mener une politique énergétique et climatique ambitieuse mais réaliste – basée sur des incitations et non des surtaxes, contraintes et expropriations comme proposées par la gauche – pour renforcer l’approvisionnement électrique et renouvelable des entreprises et des ménages neuchâtelois.
L’alliance entre le PLR, l’UDC et Le Centre est inédite dans le canton de Neuchâtel. Que signifie-t-elle pour vous?
C’est d’abord une réponse à l’alliance de gauche. Et pour ne pas revivre le résultat des élections en ville de Neuchâtel, il était devenu indispensable de s’allier à droite également pour le Conseil d’Etat, en prenant soin que les personnalités choisies soient compétentes, respectables et collégiales, ce qui est particulièrement le cas de Manon Freitag et de Thierry Brechbühler. En lançant cette alliance de centre-droite, on a beaucoup insisté sur les points de convergence entre les trois partis.
Dans votre département, quels sont les thèmes sur lesquels les trois partis se rejoignent?
Ils sont nombreux. Je peux notamment citer les politiques agricole, énergétique ainsi que des mobilités routière et ferroviaire.
Propos recueillis par Raphaèle Tschoumy