Stupeur donc et incontournable phénomène de surenchérissement de la communication politique cantonale. L’arrosoir, ce fameux ustensile était la solution toute trouvée de la gauche. Bien évidemment, nous n’étions pas de cet avis, nos Cantons n’ayant pas les moyens des ambitions démesurées des camarades.
Cependant, un constat unanime revient : notre système d’assurance maladie est intenable, tant pour les assurés que pour les collectivités publiques qui mettent des millions de francs supplémentaires chaque année. L’assurance maladie de base, telle que nous la connaissons, est en quasi mort clinique. Les intérêts croisés du système sont identifiés, avec cependant des difficultés herculéennes à le réformer.
A qui la faute ? Aux messagers (assurances), qui chaque automne annoncent les mauvaises nouvelles ? Aux pharmas, aux médicaments trop chers, comparativement à ceux de nos voisins ? Médecins et hôpitaux semblent plus épargnés, tellement heureux que nous sommes de bénéficier de leurs prestations en cas de maladie.
Dans ce brouhaha médiatico-politique de fin septembre, les coupables étaient désignés ! Le pilori était érigé et la vindicte populaire préparée, alors qu’au final nous sommes tous partiellement responsables de cette situation.
Notre groupe est resté de marbre face aux éruptions verbales. Le temps de se poser les bonnes questions est maintenant venu. Grands oubliés de la situation cantonale, les coûts de notre système hospitalier multisites voulu par la population. Celui-ci est-il encore viable pour nos finances publiques et pour le portemonnaie des citoyens asphyxiés ? Afin de nous éclairer, une question du groupe libéral-radical a été déposée, sur la part de surcoûts à charge des assurés neuchâtelois en raison du choix d’un système hospitalier multisites. Réponse à venir sous peu et qui devrait en intéresser plus d’un.
Nicolas Ruedin, chef ad intérim du groupe libéral-radical au Grand Conseil