Après les votations... les prochaines votations

Libertés neuchâteloises n°10 - Edition du 3 juin 2022

« La force de la Suisse réside dans sa culture du compromis », disait Johann Schneider-Ammann, alors conseiller fédéral chargé du Département de l’économie, de la formation et de la recherche lors de son allocution à l’occasion de la Fête nationale du 1er août 2013.

(Image d'illustration, aes)

Ce compromis est le résultat d’un long processus, d’échanges, de dialogues, de concessions au travers desquels les positions se rejoignent pour dégager la meilleure solution ; solution qui devrait en principe convenir à tout un chacun et obtenir l’adhésion de tous. Parmi les nombreuses singularités qui habitent notre pays, la contestation de ce même compromis en est probablement une démonstration.

Notre système permet au citoyen d’intervenir sur tout. Il garantit la participation, la discussion et le débat. Il protège les minorités en octroyant à chacun la possibilité, par des moyens légaux, de faire porter le débat sur la place publique et de donner la parole au peuple.

Dès lors, tout juste un résultat sorti des urnes, le processus reprend pour préparer les prochaines campagnes. L’assemblée générale du PLRN du 15 juin prochain sera consacrée à la présentation des différents sujets soumis à votations en septembre : quatre objets fédéraux et un objet cantonal. Pour ce dernier, il s’agit de l’initiative « pour une assurance des soins dentaires ». Cette initiative constitutionnelle mentionne que le financement est assuré par un prélèvement paritaire sur les salaires. Ce printemps, nos députés ont combattu et permis de faire rejeter le projet de loi du Conseil d’Etat. De même, nous espérons un refus de cette initiative par la population.

Au niveau fédéral, il s’agira entre autres de prendre position sur la réforme de la prévoyance vieillesse (AVS 21). Cette réforme doit enfin aboutir dans l’intérêt de toutes les générations.

Le bien commun se construit dans la durée. Rien n’est jamais parfaitement satisfaisant, bien sûr. Mais ne laissons pas un groupuscule remettre en question des années de travail et de délibérations parlementaires ou mettre en péril les équilibres durement négociés.

Edith Aubron Marullaz, secrétaire générale du PLRN