Le PLRN conteste les méthodes du syndicat autonome des enseignants neuchâtelois (SAEN)

Les candidats invités à ne pas répondre au questionnaire

 

Le Parti libéral-radical n’entrera pas dans le jeu du syndicat autonome des enseignants neuchâtelois (SAEN) et ne cèdera pas à sa prise en otage des candidats aux élections cantonales. Le SAEN a demandé à chaque parti de transmettre son questionnaire aux candidats, ce que fera le PLRN, tout en leur recommandant de ne pas le remplir.

Le classement établi par le SAEN pour les députés actuellement en poste, publié dans les colonnes du quotidien local le 4 mars dernier, visant à soi-disant établir la liste des élus qui se préoccupent le plus du sort des enseignants, est complètement subjectif et surtout basé sur des critères orientés qui n’ont aucun sens.

 

Le PLRN a une bien trop haute estime du corps enseignant pour imaginer une seule seconde qu’il puisse élire les membres du parlement cantonal en fonction d’arguments aussi réducteurs. Fonds pour l’insertion professionnelle, droit de vote à 16 ans, gratuité des transports publics pour les jeunes, indépendance dans l’informatique neuchâteloise, en quoi ces sujets ont-ils trait avec les conditions de travail des enseignants ? En quoi valorisent-ils leurs efforts quotidiens ? En quoi prennent-ils en considération l’importance de leur profession ?

 

Quant aux mesures prises dans le cadre des budgets et du programme d’assainissement des finances, elles ne visent pas les enseignants, mais impliquent des efforts de chacun. Il serait effectivement plus facile et bien plus électoraliste d’ignorer la situation catastrophique dans laquelle se trouve le canton de Neuchâtel et de continuer comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pour sûr, le PLRN préfèrerait largement augmenter le pouvoir d’achat de tous les employés de l’Etat, plutôt que de devoir chercher ligne par ligne des économies dans le budget.

 

Reconnaissance du rôle primordial des enseignants

 

Le PLRN reconnaît le rôle majeur, pour ne pas dire primordial, que jouent les enseignants dans le développement d’une société citoyenne. A aucun moment il ne remet en question les difficultés auxquelles ils sont de plus en plus souvent confrontés, notamment en raison d’un désistement éducatif des parents toujours plus fréquent et de la nécessité de prendre en charge des enfants présentant des troubles sans appui supplémentaire. La reconnaissance du travail des enseignants ne se traduit toutefois pas forcément par le fait de voter « juste » selon les critères des syndicats. Lesquels ne représentent, par ailleurs, pas tous les enseignants.

 

Le PLRN est persuadé que les enseignants ne sont pas dupes et surtout pas égocentrés au point de penser que la destinée du canton doit être placée entre les mains de députés qui servent avant tout leurs intérêts. Le PLRN ne doute pas que les enseignants ne jugeront pas un candidat sur quelques votes qui les concernent directement, mais sur sa vision globale de la société.

 

Fort de cet état de fait, le PLRN recommande à tous ses candidats de ne pas répondre au questionnaire du SAEN, qui ne traduit en rien la considération qu’ils portent à l’enseignement.