Le PLRN satisfait par le refus de l’éligibilité des étrangers sur le plan cantonal

Le parti prend acte sans surprise du résultat du scrutin portant sur le bibliobus

 

Face à deux objets aussi émotionnels que ceux soumis à votations cantonales ce dimanche, le PLRN ne peut que se réjouir du résultat du scrutin concernant l’éligibilité des étrangers. Si le refus de la modification de la loi concernant l’aide à la lecture publique et aux bibliothèques est décevant, il était largement attendu et n’engage pas des valeurs fondamentales du parti. En revanche, avec l’éligibilité des étrangers sur le plan cantonal, ce sont les notions de responsabilité et de citoyenneté qui étaient remises en question.

Le refus par les citoyens neuchâtelois de l’éligibilité des étrangers sur le plan cantonal pour la seconde fois en moins de dix ans démontre que les dispositions actuelles, bien plus ouvertes et intégratives que dans la plupart des autres cantons suisses, sont cohérentes et satisfont la grande majorité des Neuchâtelois.

 

S’engager politiquement n’est pas uniquement un droit, mais cela sous-entend également de remplir des devoirs. Le canton de Neuchâtel a toujours été pionnier en matière de droits politiques octroyés aux étrangers, puisque dès 1849, sous l’impulsion des radicaux de l’époque, le droit de vote sur le plan communal leur a été accordé. Il serait faux d’interpréter ce refus comme un manque d’ouverture ou pire comme un signe de repli. Pour le PLRN la citoyenneté n’est pas un concept creux et la naturalisation est aujourd’hui une procédure aisément accessible pour tout résident neuchâtelois intégré au point de pouvoir siéger au Grand Conseil ou au Conseil d’Etat.

Le PLRN réfute la notion de demi-citoyen souvent brandie durant la campagne par les partisans du droit d’éligibilité des étrangers. S’impliquer en politique sur le plan cantonal est un choix duquel découlent des responsabilités qu’un élu se doit d’assumer. Le PLRN entend continuer à favoriser autant que possible l’intégration des étrangers et à défendre ses valeurs humanistes et progressistes, sans pour autant balayer d’un revers de main la notion de citoyenneté, ciment de tout état.   

 

Le bibliobus doit se restructurer

 

Le PLRN s’attendait à un résultat tel que celui de ce jour sur ce scrutin pour lequel les référendaires ont utilisés des arguments hautement émotionnels et ne reflétant pas la réalité. A aucun moment le PLRN n’a remis en cause l’utilité du bibliobus, et encore moins l’importance de la lecture publique. Notre parti a largement soutenu la modification de la loi proposée par le Conseil d’Etat afin de clarifier les rôles entre les communes et l’Etat et supprimer une inégalité de traitement entre les communes qui bénéficient d’un subventionnement cantonal de leurs charges de lecture publique via le réseau Bibliobus, et celles qui les assument seules.

 

Pour le PLRN, il s’agissait également d’une question de cohérence, puisque dans le cas du bibliobus, ce sont les communes qui décident, il apparaissait donc logique qu’elles assument également les charges inhérentes à cette prestation.

 

Bien plus qu’aux CHF 480'000.- d’économies, le parti libéral-radical neuchâtelois était avant tout attaché au principe de responsabilité et du « qui commande paie ».

 

Malgré ce résultat, si le bibliobus veut assurer sa pérennité et poursuivre sa mission, il doit sans attendre revoir son mode de financement et se restructurer.