Le PLRN tient sa ligne concernant l’assainissement des finances

Il déplore une manœuvre politique sans lien avec la volonté de trouver un consensus

 

Sans remettre en question la décision du Grand Conseil, le PLRN déplore que l’adoption du décret du Conseil d’Etat concernant l’assainissement des finances et le classement de la motion 13.186. soit le fruit d’une manœuvre politique et non d’un véritable consensus. De son côté, le PLRN n’a jamais été mû par une logique de blocage, mais par la volonté de redresser la situation financière du canton, au profit de ses habitants.

Le Parti libéral-radical neuchâtelois accepte la décision du Grand Conseil de ce mercredi, qui approuve le décret du Conseil d’Etat concernant l’assainissement des finances et le classement de la motion 13.186 demandant au même Conseil d’Etat de réaliser des économies à hauteur de CHF 164 millions, initialement déposée par l’UDC et amendée par le PLR. Il ne peut, en revanche, accepter de se faire accuser d’avoir tenu une posture de blocage.

 

Dès le début des travaux en commission financière, il y a quinze mois de cela, le PLR a toujours affirmé son soutien au Conseil d’Etat dans sa volonté de réduire les dépenses cantonales au travers de diverses mesures, pour la plupart décriées par la gauche. Soutien qu’il a marqué en appuyant les mesures proposées par le Conseil d’Etat, voire en les intensifiant. S’il est vrai qu’un véritable dialogue entre la gauche et la droite n’a pas pu être établi au sein de la commission, les commissaires PLR et UDC ont, en revanche, toujours fait front commun pour maintenir la ligne voulue par la motion 13.186. Fustigée par la gauche, et finalement lâchée par ses premiers signataires, cette motion s’avère parfaitement réaliste en regard des résultats de l’étude BakBasel, laquelle démontre que les dépenses du canton de Neuchâtel sont supérieures à celles des cantons comparables à hauteur de CHF 200 millions. La version du décret sur l’assainissement des finances modifiée par la majorité de droite de la commission allait dans le sens du Conseil d’Etat, tout en fixant des délais et des méthodes de travail pour parvenir au résultat escompté, afin que ce dernier ne se résume pas à de vaines promesses.

 

Cohérence demandée

 

Certes, quelques-unes des mesures préconisées n’auraient pas passé le cap de la majorité des 3/5 qu’elles impliquaient, tout comme les amendements de la gauche générant des taxes supplémentaires n’auraient pu être adoptés par la majorité de droite. Néanmoins, en faisant ainsi volte-face en plein débat, sans discussion préalable avec ses partenaires, ce n’est pas vers un consensus constructif qu’a tendu l’UDC, mais très clairement vers une manœuvre politique, sans lien avec une quelconque volonté de débloquer la situation ou de faire avancer le canton.

Cette manœuvre est d’autant plus sournoise, qu’elle se fait au détriment de quinze mois de travail en commun.

 

Le PLR en prend acte, mais à défaut d’être fiable, il faudra désormais que l’UDC soit cohérente et qu’elle soutienne les budgets proposés par le Conseil d’Etat, y compris les déficitaires.

Quant au PLR, il continuera à tout mettre en œuvre afin de redresser la barre des finances du canton et d’améliorer son attractivité. L’objectif étant de garantir une bonne qualité de vie à ses habitants, d’alléger la charge fiscale qui pèse sur eux, en vue d’inverser la tendance et d’accueillir de nouveaux contribuables.

 

Bien que désormais esseulé dans l’hémicycle, le PLR demeurera fidèle à ses convictions et valeurs, dans le respect des promesses faites à son électorat.