Dans sa question 24.316 du 5 février 2024, M. Blaise Courvoisier s’étonnait de voir RHNe, lourdement déficitaire, reprendre les cliniques Volta, lourdement déficitaires. Dans le même temps, le groupe socialiste déposait, le 15 février 2024, l’interpellation 24.122 concernant à la fois la reprise du groupe Volta par RHNe et le groupe Admed, lui aussi lourdement déficitaire.
Dans sa réponse du 21 février 2024, le chef du département présentait ces deux engagements de RHNe : « […] il s’agit à nos yeux vraisemblablement du plus enthousiasmant projet à concrétiser au cours des dix prochaines années […] ». Le Conseil d’État répondait que la participation de 2,5 millions de francs de l’État dans le groupe Volta était une prise d’action et qu’à ce titre, cette participation n’engageait aucune participation aux frais de fonctionnement.
Il y a pire. Le Conseil d’État répondait également que l’apport en chirurgie ambulatoire du groupe Volta permettrait de cesser de perdre de l’argent à RHNe, où chaque opération de chirurgie ambulatoire coûtait plus qu’elle ne rapportait. En clair, l’objectif de cette prise de participation était de passer les cas de chirurgie ambulatoire au groupe Volta et de concentrer les structures de RHNe pour la chirurgie lourde et stationnaire. Un an plus tard, tous les cas de chirurgie ambulatoire du groupe Volta vont devoir être repris par RHNe et, de l’aveu même de la directrice du site RHNe de La Chaux-de-Fonds, il faudra engager pour assurer cette reprise d’activité.
En clair, RHNe et Admed – tous deux déficitaires – ont pris une participation dans un groupe déficitaire en espérant dégager à terme du bénéfice. Un an plus tard, sans même parler d’Admed, loin de toucher les dividendes d’une stratégie gagnante, RHNe voit le groupe Volta réduire son activité de manière significative parce qu’il demeure déficitaire.
Plus d’informations sur le site internet de la République et Canton de Neuchâtel.