Tribune aux quatre candidats de la liste JLRN au Conseil national

Animée par Alex Ferreira et Nolan Rentsch, tous deux membres du groupe communication au sein du Comité de campagne en vue des élections fédérales d'octobre, une table-ronde organisée par le PLRN a réuni, le mois dernier, les quatre candidats de la liste des Jeunes libéraux-radicaux neuchâtelois pour le Conseil national. Gaëtan Dubois, Charlotte Grosjean, Camille Hostettler et Anna Laura Ludwig ont défendu deux des dix thèmes de campagne du PLRN : Formation, recherche et innovation d'une part, Energie, transport, climat et environnement d'autre part. Le compte-rendu de l'exercice est signé Yves Strub, ancien député.

Le 23 août 2023 au Locle, le bel écrin de l’Hôtel de la Fleur de Lis reçoit les Jeunes libéraux-radicaux neuchâtelois (JLRN) candidats au Conseil national pour les élections fédérales d’octobre 2023. Gaëtan Dubois (GDu), Charlotte Grosjean (CGr), Camille Hostettler (CHo) et Anna Laura Ludwig (ALL) répondent aux animateurs Alex Ferreira et Nolan Rentsch, lesquels les invitent à développer deux des dix thèmes de campagne du PLRN : Formation, recherche & innovation d’une part et Energie, transport, climat & environnement d’autre part. Dans les rangs du public, les candidats Philippe Bauer, Alexis Maire et Armelle von Allmen ont honoré les candidates et le candidat de leur présence.

D’emblée, nos JLRN saisissent spontanément la parole avec réflexion, rationalité, pugnacité et une rafraîchissante sincérité. L’évidence de leur motivation et de la quête d’échanges avec le public s’allie à l’harmonie de leurs idées et prises de position, augmentées de leurs expériences personnelles et expertises professionnelles déjà acquises.

Formation : un duo efficient

L’unanimité du soutien à la formation professionnelle duale, assurant les compétences théoriques, techniques et pratiques immédiatement intégrables en entreprise, fait mouche. L’importance des voies académiques épaule la recherche fondamentale et l’innovation, propices aux filières professionnelles, pour former un duo efficient (CHo) et disposant de passerelles efficaces pour tous entre les divers cursus. La nouvelle législation de Maturité fédérale exigée en quatre ans d’études est admise en dépit d’une atteinte à la souveraineté cantonale et d’un renchérissement budgétaire : la logique d’une harmonisation confédérale des études, d’une formation générale plus vaste et d’exigences en constants développements (ALL, CHo) emporte l’adhésion, la qualité professionnelle future faisant foi.

Il en va de même pour la pénible et récente élévation des taxes estudiantines. Un renchérissement progressif est souhaitable, ainsi qu’une certaine adaptation des taxes variables entre les différentes institutions. Rien n’est gratuit : la formation possède un coût majeur et la responsable motivation estudiantine impose sa loi (GDu). La qualité et l’excellence requises priment, tout en sachant que la Suisse demeure économique en comparaison internationale (CHo). L’octroi de bourses d’études est une réalité tangible, mais bénéficierait d’une réelle simplification des procédures d’accès (ALL). Le choix d’un cursus reste le premier critère d’un engagement ; le site neuchâtelois, par sa taille humaine et ses spécialisations exigeantes, dispose d’un attrait favorable aux études et aux contacts intergénérationnels entre les étudiants et leurs professeurs (CGr).

Certes, l’abandon de l’Accord-cadre avec l’Europe suscite l’inquiétude, cependant les accès aux collaborations et échanges perdurent en dépit de l’exclusion du programme Erasmus. Leur vitalité dépend dès lors du dynamisme souhaité du Conseil fédéral qui doit négocier activement l’intégration scientifique dans un ensemble (ALL, CHo).

De l'importance des faits

En préambule, manifester pour ses idées possède un impact à ne pas négliger, mais ne représente ni un vote, ni un engagement sur la durée, donc demeure non-démocratique (GDu). L’engagement politique oblige. La voie parlementaire traditionnelle offre l’espace au débat raisonné entre toutes et tous, la création de ponts et d’ententes fertiles ainsi qu’une maturation des solutions, sans prendre la population en otage (GDu, ALL).

L’avenir énergétique et climatique du pays repose sur la réalité factuelle et vérifiée des données. La « sobriété » par la décroissance est un leurre véhiculé par une minorité (CHo). Le développement inouï des intelligences et les innovations apportent davantage de solutions efficientes et instructives (ALL). En dépit de notre dépendance de l’étranger et après avoir laissé émigrer nos experts, il est impératif de garder les cerveaux formés en Suisse afin d’innover et investir ici (ALL).

Bien que l’énergie hydraulique représente 60% de notre patrimoine, les entraves aux nouvelles sources d’énergie méritent d’être levées sans tabous. Il n’y a d’autre choix (GDu). Déjà champions du recyclage, les Suisses sont appelés au devoir du « pollueur-payeur » afin de disposer d’un impact écologique réel (ALL).

L’éolien souffre d’oppositions interminables, chronophages et onéreuses. Leurs composants proviennent d’ailleurs. Il est temps d’y pallier (CHo). La filière du « renouvelable » restera toujours en-deçà des besoins, surtout hivernaux, et promettent d’envahir l’espace naturel. Il est donc avisé de promouvoir les nouvelles formes d’énergie nucléaire (ALL, GDu, CGr, CHo). L’abandon suisse du nucléaire marginalise en creusant un retard technique et en pénalisant toute évolution pour des décennies (ALL).

Les transports publics méritent attention et soutien, sans l’introduction de gratuité. Une symbolique rétribution accompagne les puissantes infrastructures et la cohérence fonctionnelle, massivement subventionnées par les cantons et la Confédération, sans parler des déductions sociales proposées (CGr). Rentre en ligne de compte la balance avec l’automobiliste qui assume une grande partie de ses frais malgré les investissements routiers et qui dépend de cet outil pour des raisons professionnelles, géographiques ou rurales (GDu).

A l’issue de la table-ronde, nos hôtes nous honorent d’un délicieux apéritif dînatoire où les échanges se poursuivent activement et dans la bonne humeur, sous la fresque de Case Maclaim célébrant le 175e anniversaire de la Révolution (à remarquer que les doigts marchent du Rouge au Bleu !).

Yves Strub, rédacteur invité