Comme nous le disons depuis toujours, le congé parental doit être traité au niveau fédéral. C’est ce que le Parlement neuchâtelois a décidé lors de sa session du mois de novembre. Le décret accepté demande à l’Assemblée fédérale d’introduire un congé parental dans notre pays. La proposition initiale demandait également de produire les bases légales permettant aux cantons la mise en œuvre de congés parentaux. Un non-sens qui a heureusement été supprimé et qui répond parfaitement à nos objectifs. D’autres cantons suivent la même voie et il appartient désormais au Parlement fédéral de donner une suite, ou non, à ce projet.
L’école sous la loupe
L’école à la maison a également occupé les députés lors de cette session. Si l’immense majorité du groupe libéral-radical peut soutenir le maintien de l’école à domicile dans certaines situations particulières, il n’en demeure pas moins qu’un cadrage est nécessaire. En outre, des objectifs et un projet pédagogique doivent être définis. C’est dans ce sens que le Conseil d’Etat a proposé de mettre en place un système d’autorisations et de contrôles pour assurer une bonne formation des jeunes élèves de notre canton et qui permettra, en cas de nécessité, la possibilité d’intervenir.
Toujours sur le sujet de l’école obligatoire, le groupe UDC a déposé un postulat relatif à l’introduction de l’uniforme à l’école. Une simple demande d’étude qui a provoqué de longs et intenses débats. De nombreux arguments en faveur du postulat ont été évoqués tels que l’inclusion ou le sentiment d’appartenance. D’un autre côté, les coûts et l’aspect culturel ont renforcé le message de ceux qui pensent que les problèmes de harcèlement ne seront pas résolus avec l’uniformisation des tenues vestimentaire. Le projet a finalement été balayé et seuls quelques députés ont soutenu l’idée.
Décidemment, l’école obligatoire aura largement occupé le Parlement cantonal durant cette session car il était également question d’une motion demandant de réviser son mode de gouvernance. En effet, la régionalisation de l’école en 2012 nécessite désormais un bilan. Des dysfonctionnements sont constatés et il est temps d’ouvrir une réflexion globale sur le modèle. Des disparités entre les cercles scolaires sont apparus, souvent pour des questions budgétaires, et la lisibilité du système met à mal le contrôle démocratique. Le Parti libéral-radical, signataire de la motion, demande une politique commune et cohérente. Il est essentiel que chaque enfant puisse bénéficier d’un cadre similaire. Cette réforme, qui pourrait tendre vers la cantonalisation mais également vers d’autres solutions, permettra de traiter l’ensemble des questions posées actuellement par beaucoup d’élus et, au passage, d’avoir une meilleure gestion des ressources et des coûts.
Quentin Di Meo, chef du groupe libéral-radical