Le maître de cérémonie, Andrea Caroni, actuel Président du Conseil des Etats, nous a accueilli et précisé que 2025 sera l’année de la Joie, non seulement parce qu’elle a été annoncée par le Pape. D’ailleurs, Karin Keller-Sutter se rendra le 6 mai à Rome pour saluer les nouvelles recrues de la Garde suisse du Vatican.
Mais également parce que le PLR occupe les 4 plus hautes fonctions du pays :
- Présidente de la Confédération - Karin Keller-Sutter
- Présidente du Conseil national - Maja Riniker
- Président du Conseil des Etats - Andrea Caroni
- Président du Tribunal fédéral - François Chaix
La première fois que c’est arrivé c’était en 1931 et, selon les probabilités, cela ne se reproduira que dans 940 ans. A moins que l’on gagne les futures élections et on renforce nos députations à tous les niveaux, communaux, cantonaux et fédéraux….
Nous fêtons aussi les 25 ans de la nouvelle Constitution qui a corrigé le texte de 1848 en supprimant le terme de « demi-cantons » pour les régions concernées et nous avons maintenant des cantons à part entière.
Une minute de silence a aussi été observée en mémoire de Rolf Schweiger décédé le 11 janvier 2025, à l’âge de 80 ans. Il a été, notamment, président du parti suisse en 2004 et président du groupe parlementaire à Berne de 1980 à 1994.
Ensuite, Sandra Hess, la Présidente du PLR du canton de Berne nous salue et nous dit que la salle de Bern Expo, où nous tenons séance a aussi été le lieu où le Conseil des Etats et le Grand Conseil bernois ont siégés durant la période de la Covid-19. C’est aussi le lieu de la BEA, foire agricole, et ce sera le centre névralgique de l’Euro foot féminin de cet été. Du côté politique, le PLR bernois se porte bien. En 2024 il a augmenté ses sièges lors des élections et la forme est resplendissante.
La Présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter a ensuite pris le temps de se présenter à nous. De dire qu’elle vient de Will, Saint-Gall, d’une famille de cafetiers-restaurateurs. Elle a donc tout de suite été sensible aux artisans et au fait de traiter tout le monde avec respect et entregent. Actuellement Karin Keller-Sutter pratique la boxe. C’est un sport d’endurance où l’on doit aussi apprendre à recevoir des coups. Ça aide et renforce quand on a un poste aussi exposé que le sien en politique.
Ses objectifs en tant que présidente de la Confédération sont de diriger et coordonner le Conseil fédéral afin qu’il puisse agir et faire des compromis. Il est important de pouvoir travailler dans le calme et en dehors des partis. Les déplacements sont aussi des aspects importants de sa fonction. Pour exemple vendredi 17 janvier elle était à Vienne, puis au WEF avant d’aller le 27 janvier à Auschwitz pour les 80 ans de la libération des camps de concentration.
Dans les chantiers menés il y a eu, bien sûr, la fusion UBS/CS. Le rapport de la commission d’enquête parlementaire est sorti et le Financial Time a rendu hommage à Karin Keller-Sutter pour sa vision, son courage et son engagement. Déjà quand elle est allée en avril 2023 à Washington, 1 mois après la fusion des 2 banques, les pays ont reconnu l’excellent travail qu’elle a mené avec ses équipes. Pour le futur, de nouvelles règles sont en travail et elles seront imposées aux banques.
Au niveau international il faut, hélas, constaté que les économies sont « dans le dur » et dans ces situations le frein à l’endettement, tel que nous le connaissant en Suisse, est un excellent outil qui permet de réduire les dettes et freiner les appétits dépensiers de certains partis de gauche. D’ailleurs le FMI est intéressé à notre instrument.
Nos atouts, selon la présidence, est que nous avons notre propre monnaie et nous sommes souverains au niveau des finances. On doit donc maintenir cette situation et respecter le frein à l’endettement afin de protéger et défendre l’intérêt des concitoyens.
Des fleurs lui sont remises par le président suisse, sous une salve d’applaudissements.
Une partie plus administrative a été la révision des statuts suisses à travers 8 blocs thématiques qui ont été passés en revue et commentés. Cela n’a rencontré aucune opposition et au vote final les modifications ont été acceptés à l’unanimité moins 1 abstention.
Ensuite le Président suisse. Thierry Burkart, a introduit le bloc principal de la journée en faisant un flashback sur la dernière assemblée des déléguées de l’automne dernier au Tessin et en rappelant qu’il avait déjà dit qu’une mutation des mentalités était en cours dans notre société et que nous faisions face à toujours plus d’assistés. Et c’est intéressant de voir que l’éditorial de la NZZ a repris le sujet, il y a 2 semaines, et a dit que la 1ère génération crée la richesse, la 2ème génération la gère, la 3ème fait des études de l’art et la 4ème fait péricliter le tout. Et qui va payer les pots cassés ? les PME et la classe moyenne. Il faut donc changer de paradigme et encourager et développer le sens de l’effort. Récompenser ceux qui se lèvent tôt et travaillent dur et faire en sorte d’avoir moins d’assistanat à soutenir.
Ces différents aspects et thématiques ont ensuite été développés à travers des témoignages filmés ou des présentations et interventions sur scènes de plusieurs personnalités qui siègent, notamment, à Berne.
Nous avons vu un film dans lequel Weingart Giancarlo le CEO de l’entreprise Calanda, béton, carrière et recyclage à Coire était quelqu’un qui avec ses équipes devait « se lever tôt et se coucher tard » pour faire tourner son entreprise et c’est ce genre de sociétés que le PLR veut défendre et soutenir.
Heinz Theiler est venu témoigner en rendant attentif que la bureaucratie étouffe les PME et la Confédération débauche le personnel qualifié des PME en offrant des salaires d’au moins 12 % de plus que dans le privé. Il est donc difficile de lutter contre la concurrence avec toujours plus de temps pour la paperasserie et toujours moins de personnel qualifié.
Pascal Broulis confirme qu’il faut des entrepreneurs pour créer de la richesse, mais aussi des travailleurs. Il s’agit donc d’un cercle vertueux. Nous devons donc encourager la responsabilité individuelle, avoir des incitations et pas des interdictions et des taxes, renforcer les accords bilatéraux, aussi avec l’EU et moderniser le droit du travail.
Il rappelle qu’il y a une initiative en cours qui veut introduire un impôt de succession de 50 % ! Cela va clairement pénaliser et nuire aux PME. Il faudra donc dire NON en cas de votation.
Il constate aussi une bureaucratie galopante qui nuit aux PME. Il est donc nécessaire de mettre un frein à la réglementation à tout va.
Il faut une place financière forte, mais sans surrèglementation qui pénaliserait les PME comme l’image de la place financière suisse.
Il faut se battre contre toute hausse d’impôts. Se battre pour les patrons qui travaillent et faire en sorte qu’ils passent moins de temps à remplir des papiers et ainsi dégager plus de temps pour créer de la vraie valeur ajoutée.
Il faut enfin se coordonner pour valider les formations continues en acceptant des titres et diplômes reconnus au niveau international.
Enfin, la numérisation de l’Etat peut permettre d’être plus souple, plus léger et moins chronophage.
Ensuite nous avons eu le témoignage en vidéo d’une cheffe de micro-entreprise, Patrizia TOFF, qui a 2 enfants petits et qui milite pour un accueil parascolaire étendu et généralisé. C’est indispensable au retour au travail des femmes, à l’épanouissement de celles-ci après les études qu’elles font de plus en plus et enfin au développement et à la richesse de la Suisse qui, par ailleurs, fait face à un manque de main d’œuvre qualifié et notamment beaucoup de femmes cadres qui ne retournent pas au travail faute de ces structures d’accueil pré et parascolaires.
Madame Chassot, revient sur le témoignage de Mme Toff et veut présenter le potentiel que représente les femmes pour le monde du travail.
Elle affirme qu’il faut 3 éléments pour concilier vie professionnelle et vie familiale :
- Une flexibilisation du temps de travail, ainsi que du télétravail là où c’est possible et surtout une annualisation du temps de travail.
- Des structures pré et parascolaires qui entourent le modèle de l’Ecole à journée continue.
- Une prévoyance professionnelle forte. Pour cela taxer les 2ème et 3ème pilier c’est une mauvaise idée car il faut pouvoir racheter des trous de cotisations dus à du travail à temps partiel ou même des congés éducatifs.
En ce qui concerne l’immigration, la main d’œuvre qualifiée qui vient de l’étranger est indispensable pour la prospérité et les PME, mais, bien sûr, avec modération et il ne faut pas oublier qu’il y a en parallèle les seniors qui peuvent travailler au-delà de l’âge officiel de la retraite, les femmes bien formées qui souhaitent augmenter leur taux d’activité et l’immigration « sélective » pour pallier le manque de compétences sur le marché du travail.
Enfin, l’imposition individuelle est aussi une solution pour encourager les femmes à reprendre un emploi, voire à augmenter le taux d’activité. D’après les dernières estimations entre 40 et 60'000 femmes travailleraient davantage si l’imposition individuelle était introduite.
Les heures d’ouverture des commerces sont aussi à revoir pour soutenir les familles.
Ensuite, une agricultrice, Aurélie Reganney a témoigné dans une vidéo, que ce qu’il faut pour la Suisse c’est une agriculture pérenne, donc durable pour :
- Le bien-être animal
- La préservation des ressources
- Un revenu, décent, adéquat et motivant pour la famille paysanne
Damien Cottier est venu confirmer que l’agriculture est une branche économique importante. Elle représente 50 % de notre nourriture venant de Suisse et même 90 % en ce qui concerne la viande. Cependant, malheureusement, le revenu moyen ne dépasse pas 17. —de l’heure ce qui est très/trop bas pour un chef d’exploitation. Surtout si l’on veut une agriculture compétitive et de qualité.
Simone de Montmollin a renchéri en signalant la fragilité de la couverture sociale des familles paysannes qui travaillent dur pour créer de la valeur. Nous devons soutenir l’agriculteur face aux changements climatiques afin de minimiser les impacts négatifs. Il faut être conscient que les coûts de production augmentent et il est important d’avoir une stabilité dans les conditions-cadres. Modifier et augmenter sans cesse les normes n’est pas la bonne approche.
Mme de Montmollin nous informe que sur les 36 dernières votations, dans 27 cas le PLR était plus proche des paysans que l’UDC. Nous sommes donc aussi les défenseurs des PME agricoles. Il faut donc aussi dire NON le 9 février 2025.
Christian Wasserfallen parle de l’argumentaire de cette initiative soumise au peuple en février. Il nous encourage de lire en détail et on verra que c’est délirant : il est demandé qu’en 10 ans on réduise l’activité économique de 2/3 et la consommation également de 2/3. On sera alors au niveau de l’Angola ou de l’Erythrée. Quand on sait que cette initiative a été soutenue pour les Verts et les socialistes aux Chambres, cela laisse songeur d’autant plus qu’il est demandé (page 14) de nationaliser l’économie et de maintenir les prestations sociales !! en plus, l’initiative ne prend pas en compte de l’impact social de toutes les personnes qui perdront leur emploi puisque l’on réduit l’activité économique de 2/3 et donc aussi les richesses et les revenus. Donc, comment payer les prestations sociales que l’on maintiendrait au niveau d’aujourd’hui !
En ce qui concerne la production électrique, le contreprojet à l’initiative « Black-out » montre clairement qu’avec le chemin que l’on prend 50 % des besoins vont manquer en hiver. Le nucléaire, nouvelle génération (fusion) est donc nécessaire. Il faut brandir le carton rouge aux Verts le 9 février avec un NON massif. Nous devons maintenir la production électrique en Suisse.
Nicole Sejk témoigne dans une courte vidéo de l’insécurité dans les trains. Et elle dit qu’elle n’est pas peureuse de nature. Elle travaille dans l’armée et est allée au Kosovo. En parallèle elle dit qu’elle est favorable pour que les femmes fassent une journée d’information militaire.
Jacqueline de Quattro présente le thème de la sécurité intérieure. Les risques se trouvent aussi dans l’espace virtuel, les crimes organisés, la désinformation. Elle condamne les sites qui ne vérifient plus les informations qui circulent, comme c’est le cas sur Meta par exemple. En ce qui concerne les violences domestiques elle milite en faveur du « qui frappe part » du domicile et non l’inverse comme c’est souvent le cas aujourd’hui et alors les femmes battues subissent une double peine : violence + départ du domicile. Elle affirme aussi que la radicalisation de nos jeunes c’est le poison du 21ème siècle. Et enfin elle cite un exemple de certaines aberrations : dans le canton de Vaud la gauche veut désarmer les policiers !!! Elle conclut qu’il faut une stratégie coordonnée contre le terrorisme en créant, notamment, une plateforme entre confédération, cantons, armée, polices et en renforçant les outils et les réseaux qui existent déjà.
Au sujet de l’immigration illégale elle soutient que « l’état de droit doit triompher ! » dans cette optique il faut clairement dire que celui qui n’a pas le droit d’être en Suisse doit être renvoyé, rapidement. Il faut donc des procédures d’asile plus rapides. En 2015 il y avait 40'000 réfugiés. Actuellement ils sont près de 50'000 et les communes ne savent plus où faire loger tous ces gens qui sont en attente des décisions fédérales. Elle déclare qu’aucun requérant ne doit être remis aux cantons avant que la Confédération ait statué sur son cas ! ils doivent rester dans les centres fédéraux. Par exemple les réfugiés en provenance du Maghreb sont en forte augmentation. Or seul 1 % de leurs demandes sont acceptées. Ceux qui viennent doivent être renvoyés directement. Mais ces gens savent que nos procédures sont lentes alors ils viennent malgré tout.
Andrea Caroni revient sur le fait que « les classes moyennes » font tout juste, les gens se lèvent tôt, travaillent dur, mais ne sont pas récompensés, ponctionnés qu’ils sont par les impôts, taxes et autres émoluments qui ruinent leurs efforts.
Dans une autre vidéo Patrick Mäthis dit qu’en Suisse on ne peut pas tourner avec 1 seul salaire, comme c’était le cas il y a quelques décennies, et cela ne devrait pas arriver. Dans les pistes qu’il évoque il mentionne un manque de logements. Il dit qu’il faut construire davantage pour que les loyers baissent. Or les roses/verts font des oppositions partout. Ils ne défendent donc pas le pouvoir d’achat des gens, bien au contraire. Ensuite les assurances sociales doivent être fortes et pour cela le frein à l’endettement permet de ne pas tomber dans des déficits qui ne permettraient plus de garantir et soutenir les assurances sociales. Là aussi cet outil est attaqué systématiquement par la gauche.
Quant à la mobilité il faut investir dans tous les moyens de transport, sans conflit les uns contre les autres.
Pour conclure cette journée le Président Thierry Burkart fait passer les messages suivants :
- Pour la succession au conseil fédéral certains sèment la zizanie. Mais je dis clairement qu’ Ignazio Cassis reste en fonction et il le veut. C’est bien ainsi. Cela ne me surprend pas car il doit continuer de défendre les accords, notamment avec l’Europe et il veut les finaliser.
- Il remercie plusieurs personnes, dont notamment toute l’administration et l’équipe du secrétariat du PLR suisse, sous la direction de Jonas Projer.
- La presse a dit que les électeurs les plus heureux, selon un sondage, sont ceux qui votent PLR !! on milite pour la liberté. Ce qui n’est égal à « bonheur ». La liberté c’est difficile car il faut faire des choix et les assumer.
- La guerre sévit en Europe. Notre sécurité est donc menacée.
- Le populisme de droite a le vent en poupe
- Le protectionnisme s’en donne à cœur joie
- Le Modèle PLR, libéral, est menacé. La doctrine libérale est attaquée par tous les partis qui font des promesses qu’il est impossible de tenir.
- Dans la Constitution suisse il est clairement dit qu’au centre de l’Etat il y a les citoyennes et les citoyens.
- Si le citoyen est au centre, il est protégé par l’Etat et de ce fait il a la liberté et il peut faire des choix pour lui-même.
- En France, Italie, Grèce le ratio « endettement/PIB » est nettement supérieur à 100 %, même jusqu’à 170 % alors qu’en Suisse nous sommes à 38 %.
- Cédric Wermuth dit qu’il n’y a pas de problèmes au niveau des dépenses. Mais ce n’est ni sérieux, ni pérenne.
- Il méconnait totalement la réalité
- Il dit que pour soutenir la prospérité il suffit d’augmenter les charges fiscales.
- Mais dans ce cas nous n’avons plus la liberté de faire des choix car il n’y a plus d’argent.
èC’est le PLR qui soutient les PME et les classes moyennes. La liberté se conquière ! nous devons protéger les gens qui se lèvent tôt et travaillent dur, ainsi que les PME, afin qu’ils aient plus le soir.
- La course à la subvention, au niveau international, on ne peut pas jouer à ce niveau. On doit garder une politique raisonnable pour défendre la liberté.
- Les infrastructures énergétiques sont primordiales. Il faut les défendre et les renforcer.
- La Suisse doit avoir un plan d’ensemble pour la sécurité. Il faut mener ce débat, dès que le conseil fédéral sera de nouveau au complet.
- Nous sommes à 1'009 jours avant les prochaines élections fédérales. Nous devons toutes et tous nous battre pour expliquer aux gens les avantages de voter PLR et ainsi renforcer notre présence et notre poids politique à Berne, mais aussi dans les gouvernements cantonaux et communaux, selon les calendriers des élections.
- Soyez courageux pour cette nouvelle politique qui va façonner l’avenir de la Suisse. La liberté n’existera pas si le citoyen n’est pas mis au centre.
Une standing ovation suit le discours du Président suisse pour le féliciter et le remercier de ses prises de position claires et motivantes.
Un réveil est remis à chaque délégué avec, notamment, un compte à rebours des 1'009 jours qui nous séparent de la victoire du PLR aux fédérales de 2017.