Intitulé «Réduire les coûts, renforcer l’approvisionnement», ce projet propose de réformer le financement du système de santé en simplifiant et en harmonisant les contributions, avec l’objectif de rendre les soins de santé plus accessibles et d’enrayer la hausse continue des coûts.
En Suisse, les coûts de la santé n’ont cessé d’augmenter au fil des années, avec des répercussions directes sur les primes d’assurance-maladie, qui représentent une charge de plus en plus lourde pour de nombreux ménages. Actuellement, le financement des soins ambulatoires (médecins, soins à domicile, etc.) et des soins hospitaliers est distinct. Les assureurs-maladie prennent en charge les soins ambulatoires, tandis que les cantons financent une part des soins hospitaliers. Cette séparation crée des inégalités de financement et contribue parfois à une mauvaise coordination des soins, générant des coûts supplémentaires pour le système.
Le projet soumis à votation vise donc à instaurer un financement uniforme des prestations de santé ambulatoires et hospitalières. Concrètement, cela signifie que les soins seraient financés de manière uniforme par les assurances-maladie et les cantons, quelle que soit leur nature (ambulatoire ou hospitalière). Cette approche uniformisée a pour ambition de réduire les incitations financières qui favorisent l’hospitalisation par rapport aux soins ambulatoires, et ainsi, de diminuer les coûts.
Le PLR soutient pleinement cette réforme pour différentes raisons:
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1. Simplification et équité
En harmonisant le financement, cette réforme permettrait de simplifier la répartition des coûts entre les assureurs et les cantons, et de mettre fin à la distinction artificielle entre soins ambulatoires et hospitaliers.
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2. Maîtrise des coûts
Le PLR estime que ces changements permettront de mieux contrôler la hausse des coûts de la santé en Suisse. En favorisant les soins ambulatoires, souvent moins coûteux que les soins hospitaliers, cette mesure pourrait limiter l’augmentation des primes d’assurance-maladie.
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3. Renforcement de l’approvisionnement
En encourageant les soins ambulatoires, la réforme vise à garantir un accès rapide et accessible aux services de santé. Cela pourrait réduire la surcharge des hôpitaux et permettre une meilleure prise en charge des patients à domicile ou dans des structures ambulatoires, contribuant ainsi à une utilisation plus efficace des ressources médicales disponibles.
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4. Favoriser les soins préventifs
Un financement uniformisé pourrait également favoriser les soins préventifs et le suivi des maladies chroniques, souvent gérés en ambulatoire. Cela aiderait à maintenir les patients en bonne santé, réduisant ainsi les hospitalisations et les coûts à long terme.
A gauche, les opposants à la réforme craignent qu’un financement uniforme ne se traduise par un transfert des coûts vers les assuré.es. De même, en favorisant l’ambulatoire pour réduire les coûts, certains redoutent que la qualité des traitements puisse être compromise dans les cas où une hospitalisation serait préférable pour le bien-être du patient.
Stopper l’hémorragie des coûts
Le vote du 24 novembre 2024 est donc déterminant pour l’avenir du système de santé suisse. En cas d’approbation, la réforme vise à réduire les coûts, renforcer l’accessibilité des soins, et éviter que l’inflation des coûts de la santé ne se traduise par une augmentation incontrôlée des primes d’assurance. /comm-rty